LETTRES DE MON MOULIN

20H40 - SALLE MOLIERE- (Salle Ronde)

1H45 

Il y a… 37 ans de cela, j’allais créer « La Danse du Diable » à la Condition des Soies. J’avais supplié Guy-Claude François, le scénographe du Théâtre du Soleil, de trouver un moyen pour y faire entrer le plus de monde possible, tout en gardant, pour y pouvoir jouer, le plus d’espace possible. Il en inventa un, le plus simple, le moins cher : un petit gradin inspiré des « pitts » de Martinique, où sont donnés les combats de coqs.

Lorsqu’Anthéa Sogno a repris le lieu, il y était toujours, mais repeint en gris, et la coupole camouflée par un horrible faux plafond en contre-plaqué noir… Lorsqu’elle m’a demandé d’écrire un texte pour sa ré-ouverture, je lui répondis : « D’accord, si tu le fais sauter ! » Il est tombé, délivrant et dévoilant la merveilleuse voûte dans toute sa beauté. Il ne restait plus que de rendre au gradin sa couleur tauromachique, ce qui est fait cette année.

Pour fêter la réalisation finale de  ce double vœu, j’ai proposé à Anthéa d’y venir lire et jouer un soir de relâche quelques Lettres de mon moulin. L’an dernier, en effet, venu ici pour y voir jouer Les Amoureux de Marivaux, cet endroit me fit soudain penser au moulin de Daudet. Je venais d’en relire l’œuvre qui m’avait soufflé par sa force littéraire et poétique, aussi comique que tragique. Je voyais dans cette idée, enfin, celle de pouvoir dédier un spectacle, — même si encore à l’état de rêve, même pas de projet — à Théodora, ma fille chérie, « l’Arlésienne » du lieu. Et de pouvoir ainsi m’adresser à travers elle à toutes celles et tous ceux de son âge, c’est-à-dire et comme on dit : de 7 à 77 ans !  

J’ai choisi de lire, en tout ou partie, la plupart des « lettres » suivantes :

• Avant-propos.

• Installation.

• La diligence de Beaucaire.

• Le secret de Maitre Cornille.

• La chèvre de M. Seguin.

• L’Arlésienne. 

• La mule du Pape.

• Le curé de Cucugnan. 

• La légende de l’homme à la cervelle d’or. 

• Le poète Mistral.